Entre 1985 et 2017, les élus socialistes de Brest reversaient leurs indemnités à l’association Vivre à Brest, chargée de gérer collectivement ces fonds dans un esprit de solidarité. Ce dispositif, jugé opaque, a éveillé l’intérêt de la justice en raison de son fonctionnement et d’un manque de transparence dans la redistribution des sommes. Une enquête préliminaire a été ouverte en novembre 2018 afin de faire la lumière sur ces pratiques.
Si les poursuites visant Alain Masson et Jean-Luc Polard ont été abandonnées à la suite de leur décès, François Cuillandre, maire actuel de Brest, est quant à lui soupçonné d’avoir bénéficié de remboursements indus via cette association. Il aurait notamment perçu 46 000 euros entre janvier 2007 et novembre 2016, sous forme de remboursements de frais de campagne ou de cotisations au Parti socialiste. Il aurait également touché 9 000 euros sous forme d’avances ou de prêts, dont 4 000 euros destinés à financer l’activité professionnelle de son fils.